dimanche 23 octobre 2011

Brioche parisienne


L'un de nos plaisirs dès qu'il commence à faire froid, c'est d'organiser des longs goûters le dimanche après-midi. On prépare plein de gourmandises tous ensemble, on dit aux uns et aux autres de passer boire un thé ou un chocolat, on se repasse de vieux films, on sort les jeux de société délaissés tout l'été, on traîne, on bouquine, tout en venant piocher de temps en temps une bouchée des mille délicieuses choses disposées sur la table.

Hier donc, je préparais l'un des premiers "Goûters du dimanche" de la saison, et je me suis lancée dans la confection de brioches parisiennes. Vers 15 heures, alors que j'enfournais enfin les brioches que j'avais commencé à préparer tôt le matin, je me suis demandée pourquoi je passais autant de temps à confectionner moi-même ces brioches alors que c'était si simple d'aller en acheter dans l'une des très bonnes boulangeries de mon quartier. Imaginez: sans parler de la cuisson des brioches, il faut deux heures pour laisser la pâte lever, puis 6 heures pour la laisser se reposer.

NDLR: deux heures pour se lever, puis 6 heures pour se reposer de s'être levée: je tiens absolument être réincarnée en pâte à brioche!

Bref, j'en étais là de ces considérations hautement spirituelles il faut bien le dire lorsque des effluves enivrantes ont commencé à me chatouiller les narines....

Les brioches cuisaient dans mon four !

Et ça mes amis... ça... L'odeur d'une brioche au beurre en train de cuire dans une maison, on ne l'aura jamais, jamais en passant par la case boulangerie...

Et croyez-moi, ça justifie amplement le temps qu'on y consacre ! Essayez au moins une fois!

Pour deux grandes brioches:
600g de farine type 55
400g de beurre ramolli + un peu pour les moules
60g de sucre en poudre
6 oeufs + un jaune
10 cl de lait
20g de levure de boulanger
15g de sel fin

Émietter la levure de boulanger dans un bol, verser dessus le lait tiédi 15 secondes au micro-ondes et la délayer.

Dans un grand saladier, tamiser ensemble la farine, le sucre et le sel. Faire un creux et verser au centre les oeufs entiers battus en omelette et la levure délayée dans le lait. Travailler du bout des doigts pour obtenir une pâte homogène qui se détache bien des parois du récipient.

Parsemer la pâte avec le beurre coupé en petits morceaux. Malaxer énergiquement pour bien l'incorporer. Quand la pâte est lisse et satinée, couvrir le saladier d'un torchon propre et le placer dans un endroit tiède, à l'abri des courants d'air. Laisser reposer la pâte deux heures environ: elle doit doubler de volume.

Au bout de ce temps, glisser les mains farinées sous la pâte pour la faire retomber. Laisser reposer la pâte au réfrigérateur pendant 5 à 6 heures.

Beurrer deux grands moules à brioche. Pétrir rapidement la pâte puis la diviser en deux boules. Prélever deux tiers d'une boule et les déposer dans un moule. Avec les mains farinées, façonner un creux profond au centre de la pâte. Avec le dernier tiers de la boule, façonner une forme de poire puis enfoncer la pointe dans le creux. Procéder de même avec la deuxième boule pour la deuxième brioche.

Laisser à nouveau lever la pâte jusqu'à ce qu'elle monte jusqu'au bord des moules.

Préchauffer le four à 210 ).

Badigeonner les brioches au pinceau avec le jaune d'oeuf délayé dans un peu d'eau.

Enfourner et laisser cuire 15 minutes à 210°, puis baisser le four à 180°C et laisser cuire encore 25 à 30 minutes.

Démouler sur une grille dès la sortie du four et (si vous avez la patience!) laisser refroidir avant de déguster.

Régalez-vous! A très vite!

dimanche 9 octobre 2011

Soupe de courge, crème fouettée aux morilles


Les premiers frimas arrivant, rien n'est plus réconfortant le dimanche soir qu'une petite soupe brulante et onctueuse. Gourmandises d'automne riment chez moi avec courges: potimarron, butternut et autres cucurbitacés investissent ma cuisine et se déclinent à l'infini. Ici, cette soupe exquise associe une belle courge butternut à des morilles (séchées) très parfumées. Recette maison!

Pour 6 gourmands:
Une belle courge butternut
2 gousses d'ail
Deux noix de beurre
75 cl de lait
30 cl de crème liquide
30g de morilles déshydratées
15 cl de vin blanc
noix de muscade
sel et poivre



Faire fondre une noix de beurre dans une cocotte à feu doux. Ajouter l'ail émincé et le faire revenir sans coloration. Ajouter les morceaux de courge, mélanger quelques minutes puis couvrir de bouillon et de lait. Laisser cuire à feu doux et à découvert. Lorsque la courge est bien fondante, ajouter 10 cl de crème liquide et mixer finement avec un mixer plongeant. Rectifier l'assaisonnement.



Réhydrater les morilles 30 minutes dans de l'eau très chaude. Bien les rincer pour éliminer toute trace éventuelle de terre.


Faire fondre 1 échalote finement ciselée dans une noix de beurre. Ajouter les morilles, les laisser cuire 5 minutes à feu doux, mouiller de vin blanc et laisser cuire encore une dizaine de minutes, toujours très doucement. Laisser refroidir. Garder les plus belles morilles entières (trois ou quatre par personnes), hacher les autres très finement au couteau.


Verser le reste de crème liquide très froide dans un cul de poule. Placer celui-ci dans un saladier plus grand rempli de glaçons. Monter la crème jusqu'à ce qu'elle ait la consistance d'une chantilly bien ferme. Y incorporer alors très délicatement les morilles hachées au couteau, un soupçon de muscade, un peu de sel et de poivre.


Servir la soupe bien chaude, disposer dessus les morilles entières et une belle quenelle de crème fouettée aux morilles.


Régalez-vous! A très vite!